Andreas von Hagens

Salut ! Je me présente, je suis Andreas von Hagens. J'ai 28 ans et je vis à Berlin. Je suis né le 14 avril 1983 à Berlin. On me dit souvent que je suis trop émotif, courageux, entêté, souriant, orageux, fort et que je suis très intense. Sinon, dans la vie je suis soldat. Et côté cœur je suis célibataire. Si je crois en la magie ? Je suis très indécis à ce sujet ! Tout simplement car j'ai appris que l'on ne pouvait être certain de rien. Un jour, un peu croire en quelque chose, et le jour suivant, ne plus y croire.

Il fait nuit et il fait très, très froid. Je suis étendu sur le sol et j’ai affreusement mal. Mes pensées sont hantées par les rires aux éclats de ma fille, par les yeux de ma mère et par l'air détendu de mon père. Je me rappel tous les années que j'ai vécu. Excepté les premières années de ma vie, mais ce que l'on ma raconté me revient en mémoire. Je suis né le 14 avril 1983, en Allemagne, dans la ville de Berlin. Mon nom est Andreas von Hagens, j'ai 28 ans. Celui de mon père est Eckehard von Hagens, il est avocat. Celui de ma mère est Cara Lichtenberg, elle est bijoutière. J'ai toujours su qu'ils s'aimaient, que c'était l'amour la plus sincère qui pouvait exister. Le vrai amour, un vrai désir, déjà quand je suis né, ils savaient que c'était pour la vie.

J'ai un frère, Lars, il est né 1 année après moi, c'est mon petit frère. Je repense à lui, à quoi il ressemblait la dernière fois que je l'ai vu et à quoi il ressemblait quand nous étions enfants. Je me rappel nos longues journées passées à s'amuser. Des jeux divers et le jour où nous avons reçu Shadé, notre petit chien tant espéré. Enfants, Lars voulait devenir musicien, moi j’avais toujours rêvé devenir médecin, mais ce n’est pas ce qui est arrivé.

Je me rappel adolescents, les jolies filles, les journées à la piscine. Et maintenant ce qui me vient à l’esprit, c’est cette journée à la plage. J’ai 14 ans, lui 13. Je suis dans l’eau, je combats pour ne pas couler. Je ne comprends plus ce qu'li ce passe, mais ma tête me fait affreusement mal, mes bras et mes jambes bougent à peine. J’ai l’impression que je vais mourir, Lars essai de m’aider, mais il n’y arrive pas. Je le vois paniquer lui aussi et quelques instants plus tard, je ne vois plus rien. Je ne sais plus combien de temps s’est écoulé, mais j’ouvre les yeux. Je suis dans un lit, à l’hôpital, et mes parents sont près de moi. À ce qu’il parait, j’ai vu la mort de très près, mais je ne me rappel plus cet épisode. Je me remémore les pleurs de mes parents, mais je n’en saisi pas le sens. Plus tard je comprends. Je me rappel le moment où mon père m’a annoncé la mort de mon petit frère. Il a essayé de me sauver, mais c’est lui qui à coulé. C’est à partir de ce moment que j’ai perdu la tête.

D’autres souvenirs se forment dans ma tête. Je me revois encore très jeune, tellement immature. Abu d’alcool et d’autres substances. Je me souviens de la peine que j’ai pu faire à ma mère, de toutes les bêtises que j’ai fais. Je me rappel avoir dérapé ainsi que des bagarres. Les nombreuses femmes que j’ai connus et tout le trouble que j’ai pu faire. Et un des pires jours de ma vie s’accroche à mon esprit. Le jour où Aleida, ma copine de ces temps là m’a apprit qu’elle attendait un bébé. J’avais 17 ans, elle en avait 16. À mes yeux ma vie était gâchée. Je peux encore ressentir la haine. Mais je peux ressentir un sentiment plus fort encore, tout l’amour que j’ai pu ressentir pour ce petit ange. Evelyn, cette petite princesse aux cheveux blonds et aux beaux yeux bleu clair. Je revois son petite visage parfait, c’est la plus belle chose que je me rappel avoir vu.

J’entends encore son rire, sa petite voix et son magnifique sourire. Ma petite Evelyn, un ange, une petite princesse et je l’aime plus que je ne l’aurais cru. Elle adore les comtes de fées, la magie et elle y croit si fort qu’elle m’y fait parfois croire aussi. Elle est fascinée par un monde enchanteur et si différent du nôtre que parfois j’ai envi de m’y enfuir avec elle. De garder ma petite juste pour moi et ne la partager avec personne tellement elle m’est précieuse.

J’ai si mal et je me sens si faible, mais je me rappel une douleur encore plus vive. Je ressens toute cette détresse et la douleur qui nous déchire le cœur quand on apprend que ce qui nous tient le plus à cœur à disparu. Je me souviens ne jamais avoir eu aussi mal que ce jour. J’ai 21 ans, ma fille en a 4. C’est ce jour que j’ai appris que je ne la reverrais jamais. C’est cette soirée là que je l’ai appris. Elle avait été happée par un chauffeur ivre, il avait prit ce qui m’était le plus précieux, mon petit trésor. Je me souviens de toute la détresse que j’ai ressentie, cette détresse que je ressens encore. Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu m’en sortir, comment est-ce que j’ai fais pour ne pas sombrer. Mais je me rappel que c’est après cela que je me suis enrôlé dans l’armée. Et c’est à ce moment que je comprends ce qu’il ce passe présentement.

J’ai 28 ans, je suis blessé, je me rappel les coups de feu. Je me rappel les cris et maintenant je vois faiblement le paysage qui m’entoure. Je ne suis pas dans mon pays, mais je ne sais plus où je suis. Une vive douleur transperce ma poitrine et j’ai de plus en plus de difficulté à respirer. Je me rappel avoir été atteint par une ou plusieurs balles. Et maintenant je sens mon corps aspiré de plus en plus fort, je sens un coup immense et je ne sens plus rien maintenant. Je ne vois plus rien, je ne pense plus à rien, je ne suis plus là. Mais quelques instants plus tard, j’ouvre les yeux. Je suis allongé dans un lit d’hôpital et je sais que malgré la douleur, je vais encore vivre.

Quelques mois ont passés. Maintenant je me sens bien, le seul endroit où j’ai mal c’est mon cœur. Mais je sais que cette douleur ne s’effacera jamais. Je ne pourrai jamais me remettre entièrement de la perte de ma petite princesse. Je suis à nouveau en service, il est très tard. La journée est terminée, je m’affale sur mon lit et je regarde autour de moi. Je vois d’autres hommes comme moi, d’autres soldats. Ils dorment, mais moi je suis éveillé. Je pense à Evelyn et à Lars, les personnes les plus précieuses que j’ai perdues. Et je m’endors. Ensuite je ne comprends plus ce qu’il ce produit. J’entends des voix et elles me disent de regarder sous le lit. Je ne sais pas pourquoi mais j’obéis. Je vois une trappe, mais je sais qu’elle n’y était pas avant. Sans comprendre pourquoi, je l’ouvre et à ce moment c’est le néant total.

Lorsque j’ouvre les yeux, je pense un instant avoir rêvé à cette trappe et ces voix. Mais ce n’est pas le cas. Je suis étendu dans le sable et j’ai un affreux mal de tête. Je me lève et je vois l’océan, une immense étendue d’eau sur des kilomètres et des kilomètres. Un paysage inconnu, un endroit que je n’ai jamais vu. J’ai l’impression d’être nulle part et je ne comprends plus rien.